Questionnaire antibiotiques : de l’évaluation à l’action - 25/05/17
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Résumé |
Introduction |
La résistance bactérienne est un enjeu majeur corrélé à la surconsommation d’antibiotiques. Un excès de prescription est souvent observé dans des situations courantes pour lesquelles les connaissances des praticiens doivent être évaluées. Nous avons proposé un questionnaire aux professionnels de santé de manière à évaluer des situations cliniques fréquemment sources de mésusage dans le but de proposer des corrections.
Matériels et méthodes |
Lors de la journée de sensibilisation aux antibiotiques 2016, un questionnaire a été distribué auprès du réseau des médecins généralistes libéraux ainsi qu’auprès de 13 praticiens référents en antibiotiques dans leurs établissements de santé qui l’ont ensuite diffusé aux médecins et pharmaciens présents dans leur établissement. Les réponses ont ensuite été analysées puis il a été communiqué aux participants les réponses adaptées, commentées et les résultats obtenus par établissement et leur rapport à la moyenne.
Résultats |
Un total de 225 questionnaires a été récupéré : 153 de centres de courts séjours, 57 de moyens séjours et 15 de médecins libéraux ; 186 (83 %) provenaient de médecins, 29 (13 %) de pharmaciens et 10 (4 %) étaient non renseignés. Les questions et résultats étaient : les antibiotiques sont indiqués dans un érysipèle ? vrai : 97 % (218), faux : 1 % (3) ; les antibiotiques sont indiqués pour un ECBU positif à E. coli multi-résistant ? vrai : 36 % (81), faux : 59 % (133) ; les antibiotiques sont indiqués en cas de prélèvement d’escarre positif à Staphylococcus aureus ? vrai : 8 % (18), faux : 90 % (202) ; une bithérapie est nécessaire dans les pneumopathies non hypoxémiantes ? vrai : 3 % (81), faux : 95 % (214) ; on peut stopper l’antibiotique à j3 d’une guérison clinique d’infection broncho-pulmonaire non documentée ? vrai : 39 % (88), faux : 59 % (134) ; on surveille l’ECBU après traitement efficace d’une prostatite, et la coproculture après guérison d’une colite à Clostridium difficile ? vrai : 39 % (88), faux : 59 % (134) ; le traitement d’une prostatite à Enterococcus faecalis est l’amoxicilline ? vrai : 37 % (84), faux : 59 % (139) ; le vaccin anti-grippal des soignants protège leurs familles, les soignés et diminue la consommation antibiotique ? vrai : 86 % (193), faux : 13 % (29) ; les aminosides sont indiqués en association dans les pyélonéphrites simples ? vrai : 6 % (14), faux : 93 % (208).
Conclusion |
Les connaissances des praticiens sont incomplètes et témoignent de l’absence d’actualisation des connaissances en matière d’antibiothérapie. La tendance à la surconsommation prévaut sur des attitudes plus attentistes ou de prévention. La forte participation à ce questionnaire témoigne de l’intérêt manifesté à ce sujet et constitue à notre sens une modalité opérante d’aborder le problème du mésusage antibiotique.
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Vol 47 - N° 4S
P. S42-S43 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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